Mercredi 21 septembre 1938 : L'attaque du "Train de l'or"

 


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Remarques : Un train, bourré d'e l'or en provenance du Congo Belges, qui passe tous les mois à la nuit tombée dans ce que l'on nomme aujourd'hui les quartiers nord, forcément ça attire l'attention. Gu Mela et Joe Rossi vont donc s'associer, pour le meilleur et surtout le pire.

En attendant la notice intégrale de ces évenements actuellement en cours de préparation, un bref résumé pour vous faire patienter ...

 



Lieu de l'attaque


Dès que la police fut prévenue de ce casse inimaginable pour l’époque, une première constatation se fait jour : Comment les bandits avaient-ils pu faire pour faire stopper le convoi car l’arrêt du train tombait trop bien pour qu’il soit fortuit. La Police penche immédiatement pour la présence d’un complice à bord du train qui a actionné les freins pour faire stopper le convoi sur les lieux de l’attaque.
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Une rapide inspection du convoi en compagnie du chef de train permit de constater que la vigie du wagon 13 avait été forcé et les freins actionnés. Le complice était probablement monté dans le convoi à la Gare Saint-Charles.
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Parallèlement à cette inspection, de nombreux barrages étaient mis en place tandis que Mr Santonacci, chef de la Sureté, et le commissaire Cals, commissaire central mobilisaient la totalité de leurs effectifs pour mettre la main sur ces bandits.
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Premier indice retrouvé : dans un jardin a proximité de la voie ferrée, une cagoule confectionnée avec un bas de femme est retrouvé. Malheureusement, malgré le fait que de nombreuses personnes soient interrogées, les événements s’étant déroulés en pleine nuit, la police ne put recueillir aucune précision intéressante.
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Deuxième indice, le lendemain dans l’après-midi, la gendarmerie trouve à Plan-de-Cuques une camionnette abandonnée volée. Repeinte en bleu alors qu’elle était grise à l’origine, elle contenait des vêtements, des coiffures et des objets divers ayant servi visiblement pour un casse.
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Concernant la camionnette, il est rapidement établi qu’elle a bien servi pour l’attaque, les débris de cire retrouvés l’intérieur provenant des sacs scellés di train 4418. Le propriétaire, M.Decescenzo est rapidement mis hors de cause, sa camionnette lui ayant été volée une semaine auparavant.
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Mais la voiture et la nuée d’indic gravitant autour de l’Evêché vont rapidement porter leurs fruits. Il est vrai que la pègre traditionnelle, dominé par Carbone et Spirito, apprécie peu le remue-ménage fait par la police dans le milieu marseillais.

Début octobre, moins de quinze jours après l’attaque, les policiers sont amenés à s’intéresser à un garage situé rue Montevideo dans le sixième arrondissement. D’après leurs renseignements, c’est dans ce garage que la voiture retrouvée à Plan-de-Cuques a été repeinte et camouflée.



Lieu de l'attaque

Les gendarmes sur les lieux de l'attaque

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Ce garage est aussi fréquemment utilisé par Joe Rossi, bien connu des services de police pour être à la tête d’un gang de têtes brulées spécialisées dans les coups tordus. Pour les policiers, il ne fait aucun doute que c’est son gang qui a fait le coup.
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Le mardi 4 octobre 1938, la Sureté passe à l’action. Joe Rossi est arrêté sans résistance alors qu’il circulait sur la Canebière et amené manu-militari à l’Evêché.
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Le lendemain, le mercredi matin, une perquisition est effectuée à son domicile. Là, les policiers font la première découverte importante de l’enquête. Ils ne mettent ni plus ni moins la main sur une liste qui est la liste des complices de Joe Rossi sur l’attaque du « Train de l’or ». Deuxième jackpot, cette liste mentionne le nom du receleur de Joe Rossi, un certain Etienne Demarque.
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Se rendant au Pas des Lanciers où demeure la mère de Joe Rossi, les policiers procèdent à une nouvelle perquisition. C’est une véritable caverne d’Ali Baba qu’ils découvrent : attirail de faux monnayeurs avec matrice gravée, une griffe du député-maire de Marseille, Henry Tasso, des cartes d’électeurs en blanc, des cartes grises vierges. Cet attirail découvert, Joe Rossi se met immédiatement à table et dénonce son complice, un ancien employé de la mairie de Marseille, Gaston Alléne, maitre-graveur diplômé.
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Celui-ci, arrêté le lendemain, reconnaît être un spécialiste des faux documents et de la gravure de fausses pièces de 5, 10 et 20 francs dont il était passé maitre.
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Dans la foulée, celui-ci, Etienne Demarque, le receleur, est cueilli à son domicile du Merlan. Lors de la perquisition effectuée chez lui, une nouvelle liste est découverte, celle du butin dérobé dans le « train de l’or », vingt lingots avec le poids exact de chacun d’eux. Mais la police n’est pas au bout de ses surprises puisque sept lingots représentant plus de 67 kilos d’or sont retrouvés au fond d’une armoire. Pour sa défense, Etienne Demarque explique longuement que la totalité de la marchandise a été amené par un de ses amis, Emile Long, pour qu’il puisse l’expertiser. Il lui en a rendu treize et en a gardé sept pour les vendre à un acheteur potentiel.
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L’arrestation d’Emile Long le vendredi matin va transformer une affaire déjà remarquable en affaire « marseillaise » comme seule la cité phocéenne sait le faire.
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