La « vraie-fausse » polémique vitrollaise sur le sondage CSA du Maire !
Et si l’on parlait un peu de ce fameux sondage qui est devenu l’un des chevaux de bataille de l’opposition. (« des chevaux » car un parmi tous les autres !)
L’opposition s’est donc étonné dans un premier temps que le sondeur ait demandé les tendances politiques des sondés avant, dans un deuxième temps, après qu’un courrier soit tombé du ciel dans la boite aux lettres de Christian BORELLI, s’indigner que certaines pages du sondage indiquent la ville de Claye-Soilly en Seine et Marne.
Bien entendu, l’opposition municipale sous entendait dans sa première remarque la volonté de fichage des administrés de la part de la municipalité et dans la seconde une manipulation du sondage avec de fausses réponses plus favorables à la municipalité en place.
Sur le mode de la plaisanterie, je dirais que question « fichage », la DGSE et la NSA se chargent bien de cela et que question manipulation des sondages, on ne reproche à autrui que ce que l’on est capable de faire soi-même !
Tout d’abord, un petit rappel des faits concernant ce sondage controversé.
Comme chaque année, la ville a demandé à l’institut C.S.A. de faire un sondage sur la perception par les vitrollais de la politique menée par la ville et sur la notoriété du maire. Comme chaque année, l’institut a procédé à un sondage téléphonique en début d’année. Comme il se pratique à chaque sondage par téléphone, le sondeur a demandé des précisions concernant les tendances politiques des sondés, leur âge ou leur profession avant de passer aux questions du sondage proprement dit.
A la suite de cela, après avoir « corrigé » les chiffres suivant de savants barèmes, l’institut a envoyé à la mairie courant février les résultats de son travail
Voyons maintenant les critiques de l’opposition et plus particulièrement celles faites en conseil municipal par Christian BORELLI :
Concernant les questions portant sur l’âge, la profession ou le lieu d’habitation, elles ont pour but de permettre à l’institut de verser les réponses de la personne interrogée dans l’une des catégories définissant le panel.
Ce panel est fixé pour chaque commune par rapport aux chiffres INSEE. Par exemple, s’il a été défini par l’INSEE que 7 % des vitrollais sont des plombiers unijambistes et que le CSA a décidé qu’il lui faudrait au total mille réponses pour faire un sondage crédible, les réponses des 70 premiers plombiers unijambistes seront prises en compte et le 71ème ignoré. Vous comprendrez donc que pour arriver à mille réponses correctes, c’est en fait à peu près le double de personnes qui doivent être sondés.
La tendance politiques et la nature de l’engagement servent par contre à l’institut pour le rééquilibrage des réponses suivant des formules mathématiques des plus complexes. En effet, à tort ou à raison, suivant la tendance politique, les réponses données par le sondé seront classés « plus crédible ou moins crédible ». D’autre part, les instituts de sondage ont signé une charte pour que ces données demeurent confidentielles et ne soient pas communiqués à leurs clients.
Il n’y a donc aucun risque de « fichage » de la part du demandeur du sondage. On peut par contre légitimement se poser la question de l’utilisation de ces données par l’institut de sondage une fois le travail terminée mais la charte signée sur ce sujet est sensée servir de garde-fou.
La question de savoir comment la ville de « Claye-Souilly » a pu être mentionnée sur un sondage portant sur Vitrolles est plus intéressante, la réponse beaucoup plus facile et ses conséquences beaucoup plus importantes.
Une fois l’enquête finie, les instituts envoient le document dit « officiel » à leurs clients, le seul qui fait foi et qui peut être sujet à contestation. Toutefois, les clients étant pressés et voulant à tout prix des réponses avant même que la question soit posé, les instituts envoient souvent un document de travail dit « draft » mais qui n’a aucune valeur hormis sa valeur indicative. Il arrive parfois, sur des sujets épineux où l’opinion publique est versatile, que les chiffres du « draft » et les chiffres « officiels » soient différents car retravaillés par l’institut (les fameuses formules mathématiques incompréhensibles).
Ceci expliqué, revenons maintenant au problème de « Claye-Souilly » et comment une feuille portant ce nom a atterrit dans la boite aux lettres de Christian BORELLI suivant sa version.
Tout d’abord, il y a un véritable problème d’interprétation puisque la version officielle du dit sondage envoyé par le C.S.A. et dument visé par celui-ci, ne fait nullement mention d’une telle erreur.
Alors, est-on en présence d’une manipulation et de la « fabrication d’un faux » par la source de Christian BORELLI, ou faut-il chercher une autre explication à cette étrange erreur ?
Tout d’abord, avec un peu de patience et de doigté internet, il est possible de vérifier que le CSA a aussi procédé peu de temps auparavant l’opération concernant Vitrolles à un sondage pour le compte de la commune de Claye-Souilly, mairie UMP il faut le préciser.
Ensuite, nul besoin d’être Sherlock HOLMES ou avoir recours aux Experts (de Las-Vegas ou de Manhattan) pour arriver à une hypothèse simple. L’hypothèse que nous sommes en présence d’une feuille issue du « draft » du sondage et non du sondage officiel, a été confirmée hier au soir. Nous sommes donc en présence d’un « copie/collé » de la part de l’institut C.S.A. et surtout de la mauvaise relecture par l’institut avant l’envoi des résultats au client en avant-première comme il est coutume dans les sondages. Là, nous pouvons dire que le CSA a fait preuve d’amateurisme.
Même si la « fabrication d’un faux » (par provocation, par désir de semer le désordre) est toujours possible, ce n’est pas le cas dans l’affaire qui nous intéresse tout simplement parce qu’en « off » la mairie a reconnu avoir reçu un « draft » dont l’une des feuilles portait la mention de la commune de Seine et Marne.
A ce propos, je ne peux m’empêcher, avec toute la mauvaise foi qui est la mienne, de m’étonner que ce problème technique de sondage n’ait pas été correctement analysé par R.D.V. qui comprend donc l’U.M.P. alors que le leader naturel de ce parti a été épinglé il y a quelques temps pour usage abusif de sondage et imputation des frais de ceux-ci à de mauvaises institutions. On pouvait donc s’attendre à ce que les leaders UMP locaux aient pu parfaitement analyser la nature de l’erreur de l’institut de sondage.
Au-delà de cette polémique complétement stérile qui ne fait nullement avancer Vitrolles et contribue au contraire à faire perdurer un climat délétère, se pose la question de savoir qui a communiqué à Christian BORELLI la fameuse feuille erronée.
L’avenir nous le dira.
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