Valls II : quelle pantalonnade !
Si vendredi dernier, j’ai soigneusement évité de parler du remaniement ministériel et du gouvernement Valls II, je vais me permettre d’émettre quelques avis aujourd’hui.
Tout d’abord, il y a une grande interrogation : comment, partant d’un remaniement pour le rééquilibrage des forces, remaniement devenu nécessaire depuis le départ de Christiane Taubira, a-t-on pu arriver à une telle pantalonnade ?
Et, par ricochet, un énorme défi : comment re-crédibiliser une Etat (et donc une République) à la dérive et que ce remaniement finit de couler, tel l’iceberg heurté par le Titanic ?
On va essayer de ne pas rire quand on découvre les titres ronflants de certains secrétariats qui, immanquablement, me font penser au « Ministère de la Joie de Vivre » inventé par Frédérique Dard dans cette série si kitch qu’était « La Demoiselle d’Avignon ».
On va aussi essayer de ne pas se moquer quand on découvre le casting de ce gouvernement dont plusieurs membres ont déversé tout leurs fiels lorsqu’on leur posait la question de savoir leur position sur le fait d’avoir ou ne pas avoir un maroquin. Palme d’interprétation quand même à Jean-Vincent Placé sur ce coup-là et Palme de la meilleure actrice dans une série comique à Emmanuelle Cosse. Quant à Jean-Marc Ayrault, il faut d’urgence le faire soigner. Il semble atteint de perte de mémoire grave en ayant oublié toutes ses saillies datant d’à peine trois semaines sur Manuel Valls et sa politique qu’en tant que Ministre, il va devoir soutenir maintenant.
Pour Ayrault, ne me sortez pas qu’en tant que Ministre des Affaires Etrangères, domaine réservé de François Hollande, il dépend de celui-ci et non de Manuel Valls. Mais en tant que Ministre, il se doit de soutenir une politique … qu’il critiquait il y a peu.
François Bayrou a raison quand il compare ce remaniement à un gâteau dont chacun ramasse les miettes. L’impression est catastrophique. Loin de former un gouvernement de combat pour relever les défis rencontrés par la France, on donne l’image d’un gouvernement de replâtrage, fait de petites combines politiciennes. On renvoie l’image d’un système à bout de souffle, d’un système tellement usé qu’il ne faut plus grand-chose pour qu’il s’écroule.
Au lieu d’assister à une phase de combat capable de relancer le processus républicain, c’est au crépuscule d’une République qu’on assiste.
Et là je ne suis plus d’accord
Notre République mérite mieux qu’une politique politicienne de hard discount à l’adresse d’un personnel politique de fast-food.
Comme je le disais dans mon post du 10 février dernier, notre République, la cinquième en l’occurrence, a besoin d’une grande refonte pour affronter les défis qui sont les siens. Et cela passe par une seule solution, solution que j’ai développée dans un post le 10 février dernier …
A méditer
Maintenant, pour ce que j’en pense…
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