CM : Analysons les recettes de Vitrolles !

20160405 budget_3bDeuxième article de décryptage sur le conseil municipal de Vitrolles du 31 mars 2016 qui a vu l’adoption du budget primitif 2016.

Un budget primitif, c’est un budget qui traduit en chiffre financier les actions que compte mettre en œuvre la municipalité pour répondre aux attentes de la population. C’est donc un objet politique de première importance qui est le point d’orgue annuel de toutes les collectivités territoriales.

Un budget primitif est composé de deux volets, de fonctionnements et d’investissements, eux même divisées en deux autres volets, les recettes et les dépenses. Le premier volet, le fonctionnement, indique la manière dont fonctionne la mairie et inclut la masse salariale. Le deuxième définit les grands travaux et les grands axes politiques. Chaque secteur, comme celui, au hasard, de l’éducation, est repris dans les deux volets (fonctionnement pour le paiement des « tatas » par exemple et investissement pour la rénovation ou la construction des écoles).

Aujourd’hui, penchons-nous sur les recettes de la ville de Vitrolles, aussi bien celles de fonctionnement que celles d’investissements (Demain, nous verrons les dépenses). Les premières sont évaluées par la ville à près de 80 millions d’euros (80.653.920.12 € pour être précis). Les secondes, à presque 25 millions d’euros (24.873.734.00 euros).

Les recettes de fonctionnement sont de quatre types.

La première, la plus importante puisque représentant 80.13 % de ces rentrées, est celle fiscale. Sur la totalité de ces recettes fiscales, la moitié (50.84 %) va provenir du reversement de fiscalité par la Métropole qui va se substiter à la CPA. C’est du moins ce que la loi Notre prévoit et qui devrait acter la chose avant le 30 avril 2016 par le vote du budget métropolitain.

5.38 % proviennent des recettes fiscales directes liés, par exemple et au hasard, à l’activité du marché immobilier.

Les 43.78 % restant correspondent aux impôts que tout en chacun paye (du moins s’il n’en est pas exempté). Rappelons à ce propos que les taux d’imposition pour 2016 ne varieront pas et seront identique à ceux de 2015.

La deuxième source de ces recettes sont les dotations de l’État qui représentent cette année 4.93 % des recettes.

Je me permet de rappeler que ces fameuses dotations de l’État sont en baisse d’année en année. Cette baisse, de l’ordre de 1.8 millions d’euros par rapport à 2015, est due au fait que, pour l’État, Vitrolles est une ville riche et doit donc faire un effort pour aider les communes plus pauvres.

Les subventions, troisième source de revenu, représentent 4 % de ces recettes. Ce sont par exemple les reversements de la CAF dans le cadre des crèches municipales ou l’aide étatique aux activités périscolaire.

Les recettes d’exploitations et de gestion forment donc le solde de ces recettes de fonctionnement, soit 10.93 %, en nette régression à la suite du non renouvellement de contrat aidé.Se pose la question de savoir si, pour augmenter les recettes, les recettes d’exploitation doivent augmenter et donc augmenter les prix.

Pour les recettes d’investissement, on découvre cinq types de financement :

A tout seigneur, tout honneur, le premier type est le reversement de la TVA sur les dépenses d’équipement. C’est 95 % de la TVA payée par la ville l’année précédente dans les projets d’équipement qui sont rendus à cette dernière. Cette année, Vitrolles touche un peu plus de 3 millions d’euros (3.013.000 euros)

Ensuite, nous avons les partenaires publics comme l’État, la Région, le Conseil Départemental, la Métropole, les territoires. Cette année, l’aide de ces partenariats se monte à 9.375.734 euros.

Il ne faut pas oublier non plus les contributeurs privés (si, si, cela existe) pour un peu moins d’un million d’euros (980.000 euros).

Enfin, nous finissons par l’emprunt (pour éviter de dire la dette, quel gros mot !) inscrit à hauteur de 5 millions d’euros. (Je parlerais plus particulièrement cette semaine de la dette de Vitrolles dans un article spécifique)

Et pour terminer, les mouvements financiers (pas les offshores des Panama Papers) mais les jeux d’écriture au sein du budget entre dépenses et recettes et évalués eux à 6.5 millions d’euros.

Voilà donc un bref exposé des recettes de notre villes. Demain, on attaquera les dépenses !

En attendant, à méditer …

Maintenant pour ce que j’en pense …

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