CM : Voyons les dépenses de fonctionnement
Continuons notre étude du budget primitif 2016 de la ville de Vitrolles, votée en conseil municipal jeudi dernier. Après l’opposition lundi, les recettes mardi, voyons donc les dépenses de fonctionnement.
Elles sont évaluées à environ 72 millions d’euros (71.830.959 euros).
La plus grosse partie de ces dépenses est liée directement à la masse salariale. Elle représente 68.5 % des dépenses de fonctionnement, en léger retrait par rapport aux dépenses effectives constatées pour l’année 2015. Deux remarques s’imposent : ce poste est plus important à Vitrolles que dans les autres communes de la strate (54 % en 2014) et que la Cour Régionale des Comptes a mal évalué l’évolution puisqu’il ne dépasse pas les 70 %, contrairement à ce que prédisait la CRC. Cette masse salariale correspond à 1314 ETP (emplois temps pleins) communaux (dixit le CRC) largement au-delà de la moyenne de la strate nationale.
Toutefois, à mon humble avis, ce constat très légèrement encourageant ne doit pas nous faire perdre de vue le caractère important de ce poste de dépense. Il est le premier poste et grève gravement notre budget. Il doit nous pousser au contraire a encore plus d’effort pour assainir définitivement ce serpent de mer et éviter toute dérive qui pourrait intervenir.
Le deuxième poste est, et comme cela se comprend, le paiement des factures des fournisseurs de la ville. Je ne ferais aucun commentaire sur ce poste, ne connaissant pas les montants dévolus à chaque ligne spécifique, mais là encore, il faut être vigilent et éviter toute forme de dérive tandis que le troisième poste est celui dévolu aux associations.
Environ 2.4 millions d’euros sont dévolus aux associations dans ce budget. Pourtant, seulement 1.434.600 euros apparaissent dans les subventions 2016 (Délib 27) et l’on sait qu’environ 200.000 euros déjà versé par la CPA au titre de 2016 sont aussi inclus dans ces 2.4 millions. Alors, quid de cette différence d’environ 800.000 euros ?
Il s’agit tout simplement de la quantification des aides matérielles consenti par la ville aux associations (gratuité des salles pour tel ou tel événement, fourniture de matériel, convention d’occupation de locaux, etc …).
« Nec plus ultra », n’oublions pas le paiement des intérêts de notre dette auprès des organismes bancaires Ce poste fait l’objet d’ailleurs d’une délibération particulière (la Délib 26) qui permet de mieux appréhender « l’objet du délit » ! Mais nous en parlerons après-demain !
Vitrolles appartient à plusieurs organismes publics ou parapublics et, dans ces conditions, se doit de participer aux divers financements des dits organismes : SDIS, GIPREB, CCAS, Mission locale de l’Est de l’Etang de Berre, etc … Ce sont un peu moins de 5 millions d’euros qui sont nécessaires.
Et, bien entendu, déjà évoqué hier, les mouvements financiers (pas les offshores des Panama Papers) mais les mouvements financiers au sein du budget entre dépenses et recettes et évalués eux à 6.5 millions d’euros.
Enfin, nous ne pouvons passer sous silence le demi millions d’euros (493.000 euros) prélevé par l’Etat afin d’alimenter le FPIC (Fond national de Péréquation des Recettes Fiscales) redistribuant les richesses fiscales entre les différents territoires.
On peut remarquer le principe de la double peine : Vitrolles voit sa dotation baisser car c’est une ville « riche » (on a vu hier que cette baisse était de l’ordre de 1.8 millions d’euros) et doit contribuer à la FPIC à hauteur d’un demi-million d’euros toujours parce que c’est une ville « riche ». Le manque à gagner est donc en fait de 2.3 millions d’euros !!!!
Nous parlerons demain des dépenses d’investissements …
A méditer …
Maintenant pour ce que j’en pense …
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