Angoulême en majesté … Et Vitrolles ?

festival-d-angouleme-2011-22_649169Je voudrais commencer la semaine dans le prolongement de mon article sur les associations en abordant plus spécifiquement le problème des associations culturelles et de l’absence d’un élément fédérateur pour elle.

Dans mon optique, comme je l’ai indiqué par ailleurs, l’offre proposée par les associations et la municipalité à l’intention des habitants de Vitrolles est déjà suffisamment variés pour que je ne propose pas quelque chose de supplémentaire sur ce créneau-là. Théâtre, lecture, cours de chant, poésie, ateliers d’écriture, club photo, peinture, j’en passe et des meilleures, l’offre est pléthorique.

Par contre, je persiste à penser qu’il manque un élément vraiment fédérateur de portée au minimum régional dans ce paysage culturel, un élément qui transcende les genres, les délégations et les quartiers. Le plus difficile à obtenir en quelque sorte.

Vous allez croire que je radote mais je vais reprendre l’exemple de la ville d’Angoulême et de son festival de la bande dessinée, ville et festival que j’ai été amené à trop connaitre dans une autre vie.

Angoulême, ville d’environ 43000 habitants, ressemblant par bien des points à Vitrolles, s’est doté d’un festival de bandes dessinés de renommés internationale. Je ne veux pas prendre ce festival en lui-même, mais la manière de travailler et de raisonner. Quand je constate ce que des villes de moyennes importances comme Angoulême ont réussi à faire, je me dis : « pourquoi pas Vitrolles ! ».

Je m’explique sur le cas d’Angoulême : voici une ville de même taille qui nous qui organise un événement culturel de renommé mondiale en s’appuyant sur toute une ville. Si je ne peux nier que les collectivités territoriales participent avec des moyens important à l’organisation de cette semaine de festivités, les sponsors privés ne se font pas prier et surtout, les initiatives locales ne sont pas en reste. La totalité de la population de la ville est tournée vers cet événement et y participe d’une manière ou d’une autre. Pas un magasin, pas un balcon qui ne soit pas décoré. Pas un seul restaurant sans sa petite exposition, pas un seul espace public sans une performance artistique.

Ainsi, lors de la dernière cuvée, en une semaine, la ville a abrité, de manière officielle ou surtout de manière non officielle, pas moins d’une centaine d’expositions (j’ai bien écrit une centaine !), une cinquantaine de concerts en salle (La nef ou les salles de bar), une centaine de performances artistiques en live, la projection d’une douzaine de film dédiés, plus de quatre-vingt conférences, une douzaine de spectacles de rue et surtout près de 500.000 visiteurs. De cet inventaire à la Prévert, l’organisateur du festival peut en revendiquer environ 10 % (la plupart des dédicaces, une dizaine d’exposition, autant de conférences, deux cérémonies officielles et un concert). La totalité des autres prestations ne sont que des initiatives locales portées par des associations ou des citoyens de cette ville.

Chaque angoumois a compris que participer ne peut lui être que bénéfique et se fait un point d’honneur à participer. La ville se contente, pour la plupart de ces manifestations, à fournir un label « festival d’Angoulême » et éventuellement une aide technique comme prêter des tréteaux ou des barrières.

Et au final une magnifique réalisation aussi bien sur le plan culturel que sur le plan communication. Je suis intimement convaincu que ce que réalise Angoulême, Vitrolles peut le faire, non pas le transposer purement et simplement, mais l’adapter à notre réalité, avec nos moyens et nos objectifs.

A méditer …

Maintenant pour ce que j’en dis …

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